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C'est une bonne idée de rassembler ceux qui sont épars (Y.L., lors d'un échange de courriels avec L'Acacia)
Chaque semaine depuis bientôt cinq ans, nous sommes à pied d'oeuvre le samedi après-midi – à Paris dans un lieu sympa – pour nous présenter mutuellement nos chansons, nos textes, nos musiques, nos voix, et engager échanges et collaborations.
Vous pouvez passer nous voir n'importe quel samedi (entrée libre), présenter une de vos chansons, de vos textes ou de vos musiques, et écouter ce que présentent les autres, le but étant de susciter, au fil des sympathies, des collaborations ou des échanges de répertoire. Et aussi de briser l'isolement, de se transmettre des tuyaux sur les scènes ouvertes, etc.
Cette formule de travail s'est directement inspirée de la partie publique et ouverte du CHANTIER de Philippe ALBARET, qu'il en soit remercié ! Lorsqu'en 1999 il espaça progressivement le rythme de ses réunions, et avant même leur complète disparition, il apparut que cette convivialité entre artistes était précieuse à beaucoup, que le besoin d'une continuité existait, et plusieurs décidèrent de " s'y coller ".
LE TRIO FONDATEUR
Jacques LAMBERT dit LeJalan, auteur-compositeur-interprète, motiva particulièrement Pierre ESPERBE et Gérard GAILLAGUET, auteurs, dans la quête d'un nouveau lieu qui fût accueillant, gratuit, intéressé par la chanson et les chanteurs. Après bien des recherches, Pierre, qui anime une émission sur ce thème sur les ondes d'Aligre FM, rencontra presque en voisin Driss, patron du restaurant à vins et à chansons Les Uns Les Autres, dans le 11e. Accord parfait, chacun y trouvant son compte, dans une vraie concertation : c'est ainsi que dès le premier samedi de mars 2000 à 15 heures, L'Acacia prenait racine, devant plus de 40 présents.
Moins d'un an après, Jacques nous était brutalement arraché par la maladie. Mais, fidèle jusqu'au bout, il avait pu voir prospérer l'initiative qui sans lui n'aurait jamais vu le jour. Et qui, depuis, a vu passer, rester, ou revenir de temps à autre près de 400 artistes à ce jour, auteurs, compositeurs, interprétes, plus rarement accompagnateurs, et parfois tout cela à la fois mais pourtant prêts à se conjuguer aux talents des autres.
LES PRINCIPES FONDATEURS
" Libre " association, L'Acacia n'a jamais eu ni cotisations, ni trésorier, ni présidence... : fonctionnant non seulement bénévolement, mais sans frais de salle et pratiquement sans autre publicité que le bouche à oreille, il n'a pas eu à s'encombrer de soucis budgétaires ni d'instances statutaires dévoreuses de temps.
L'Acacia est ouvert, sans exclusive de style musical ni de langue à toutes celles et ceux qui pratiquent la chanson : qui écrivent, et/ou composent et/ou chantent des chansons et/ou accompagnent des chanteurs. Que ce soit comme professionnel, semi-professionnel, voire amateur n'ayant pas encore sauté le pas. Des amis peuvent aussi venir en simples visiteurs, si le coeur leur en dit.
Il est de bon ton de prendre une consommation pour remercier le lieu de nous accueillir gratis. L'Acacia pour sa part ne demande ni frais de participation, ni adhésion, rien.
On vient quand on veut, pas besoin de prévenir : il suffit, les samedis où l'on vient (de préférence dès le début de la séance à 15 h) de s'inscrire si l'on souhaite présenter un texte, une musique, une chanson... (en principe, une seule ; éventuellement une autre en fin d'après-midi selon l'affluence et le temps disponible).
Mais ce n'est pas une " scène ouverte " de plus, où l'on viendrait seulement se faire entendre. Tout participant est invité à expliquer ce qu'il cherche, ce qu'il donne, quels types de collaborations il peut envisager.
Accessoirement, bien sûr, on fait état de ses disques et de ses spectacles : un bon moyen de faire plus ample connaissance, et de découvrir d'autres lieux à prospecter en allant écouter les amis. L'Acacia s'efforce d'aider à la circulation de l'information, par un cahier sur place et maintenant par l'internet.
LE PRéSENT, LE FUTUR
L'Acacia a favorisé l'éclosion ou l'adoption de dizaines de chansons, dont un certain nombre figurent maintenant sur des disques.
Il fonctionne samedi après samedi avec une régularité de métronome, y compris lors des grands ponts, hors fermeture du lieu d'accueil en été (ou exceptionnellement cette année pour Noël et le jour de l'An). Cette régularité, intangible depuis le début, explique qu'on y voit à l'improviste revenir des anciens pour une petite visite, ou débarquer des amis de province ou de l'étranger quand ils sont de passage en région parisienne : ils savent nous trouver là.
Nous sommes généralement entre 20 et 40 selon les semaines, mais chaque séance est une surprise y compris pour celui qui l'anime : il y a souvent de nouvelles têtes, ou des tandems inédits.
Outre ces séances de " brassages " du samedi, des soirées spectacles LES FLEURS DE L'ACACIA sont également programmées de temps en temps, présentant divers interprètes parmi ceux qui fréquentent L'Acacia, et divers exemples de collaborations abouties.
Cette activité a repris, avec sono et piano, dans le nouveau lieu, la Villa Borghese, dont le patron Thierry nous accueille depuis le 2 octobre 2004, après que Driss ait dû se résoudre à vendre Les Uns Les Autres pour cause de voisinage mal embouché...
Le changement d'adresse a pu faire momentanément perdre notre piste à quelques-uns, pourtant nous sommes encore plus nombreux qu'avant, et on peut avoir confiance, tous nous retrouveront : chaque participant à L'Acacia devient son ambassadeur en puissance, c'est la magie du bouche-à-oreille.
Une dernière précision : L'Acacia ne voit aucun inconvénient, au contraire, à ce que sa formule soit plagiée en tout point du globe. Si des provinciaux notamment ont les relations et le courage suffisants pour tenter de faire la même chose dans leur ville, il y a sûrement des pros ou futurs pros de la chanson à proximité, et peut-être un café ou une salle prêts à soutenir l'aventure...
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